Steve Locke : "Le feu de la prochaine fois"

L’exposition de l’artiste new-yorkais Steve Locke, « the fire next time », est une méditation sur les formes de violence spécifiquement américaines dirigées contre les Noirs et les homosexuels. Dans sa pratique interdisciplinaire, Locke aborde les questions d’identité, de désir, de race, de violence et de mémoire, révélant autant de tendresse et d’humour que de brutalité. Au cours de sa carrière, qui s’étend sur plusieurs décennies, Locke a surtout travaillé dans le domaine de la peinture. D’abord préoccupé par la manière dont nous attribuons un sens au portrait tout en explorant les relations entre et parmi les hommes, Locke a introduit ces dernières années un engagement plus personnel, politique et critique vis-à-vis des histoires du racisme et de l’anti-noirité, du canon occidental de l’histoire de l’art et de la société américaine. The Fire Next Time tire son titre d’un livre de James Baldwin, publié pour la première fois en 1963 au milieu du mouvement croissant des droits civiques. L’exposition de Locke comprend une installation sculpturale commandée par le MASS MoCA, une nouvelle série de peintures autoportantes, #Killers (2017-ongoing), une série de portraits dessinés à la main de tueurs de masse américains et de tueurs accusés ou acquittés ; et une installation in situ axée sur les données, A Partial List of Unarmed African-Americans Who Were Killed By Police or Who Died in Police Custody During My Sabbatical from Massachusetts College of Art and Design, 2014-2015 (2016), parmi d’autres œuvres nouvelles et récentes.

Steve Locke (né en 1963) est né à Cleveland, OH, et vit et travaille dans la vallée de l’Hudson, NY. S’étendant à la peinture, au dessin, à la sculpture et à l’installation, la pratique de Locke s’engage de manière critique dans le canon occidental pour interroger les liens entre le désir, l’identité et la violence. Locke a obtenu sa maîtrise en beaux-arts au Massachusetts College of Art and Design en 2001. En prolongeant son engagement dans la pratique de la peinture, il a commencé à chercher d’autres moyens d’amplifier l’engagement public autour de son art, en s’associant avec des institutions, des municipalités et même le service postal américain pour atteindre de nouveaux publics.

L’œuvre de Locke a fait l’objet de nombreuses expositions individuelles, notamment : the daily practice of painting, Moss Arts Center at Virginia Tech, Blacksburg, VA (2022) ; in the name of love, The Gallatin Galleries, New York University, NY (2019) ; Three Deliberate Grays for Freddie (A Memorial for Freddie Gray), sous la direction de Pieranna Cavalchini, Isabella Stewart Gardner Museum, Boston, MA (2018) ; Love Letter to a Library, Boston Public Library, MA (2018) ; The School of Love, Bard College at Simon’s Rock, Great Barrington, MA (2018) ; there is no one left to blame, sous la direction de Helen Molesworth, Museum of Contemporary Art, Boston, MA (2013), a voyagé au Museum of Contemporary Art Detroit, MI (2014) ; et Rapture, sous la direction de Erin Dziedzic, Hall Street Gallery, Savannah College of Art and Design, GA (2008). Il a participé à de nombreuses expositions collectives, dont Feedback, organisée par Helen Molesworth, The School, Jack Shainman Gallery, Kinderhook, NY (2021) ; The BIG Picture : Giant Photographs and Powerful Portfolios, Fitchburg Art Museum, MA (2020) ; et Recruiting for Utopia : Print and the Imagination, Fruitlands Museum, Harvard, MA (2020). Les œuvres de Locke font partie des collections du Black Mountain College Museum + Arts Center, Asheville, NC ; de la Brooklyn Academy of Music, NY ; du Colby College Museum of Art, Waterville, ME ; de l’Institute of Contemporary Art Boston, MA ; du Mead Art Museum, Amherst College, MA ; du Museum of Fine Arts, Boston, MA ; de la National Gallery of Art, Washington, DC ; du Peabody Essex Museum, Salem, MA ; et des Tufts University Art Galleries, Medford, MA. Il a reçu de nombreuses subventions et récompenses, notamment le prix Rappaport du deCordova Sculpture Park and Museum (2022) ; la bourse Guggenheim de la John Simon Guggenheim Memorial Foundation (2020) ; la bourse de la Pollock-Krasner Foundation (2014) ; la bourse du LEF Contemporary Work Fund (2009) ; et le prix de la Art Matters Foundation (2007).