Encore un film très étrange de ce type (Lars von Trier) qui pour certains est un génie et pour d’autres juste un provocateur (génial, quoi).
Dans The House of Jack Built, Matt Dillon incarne un tueur en série dans les années 70. Comme toujours, Lars von Trier est le véritable protagoniste invisible d’un film étrange, provocateur et brutal.
L’intrigue
Jack est tout simplement un tueur en série. Il tue, sans trop de raison, et tente de donner un sens artistique à ses actes. Jack est M. Sophistication et se dirige vers un enfer dantesque aux mains de Virgile.
Le film
Difficile d’entrer dans ce film qui, comme toujours, tente de se réinventer et de réinventer le sens du cinéma à chaque scène. Oui, Lars von Trier est un provocateur et il nous provoque à chaque scène, tant dans l’histoire que dans la formule narrative, que dans la direction des acteurs et la façon désordonnée et ordonnée de raconter… rien ? Le film est une réflexion sombre sur l’être humain, l’art, le mal et le cinéma.
Jack’s Room n’est pas l’Antéchrist, il est moins métaphorique, plus cruel ? C’est un voyage dans un trou noir que beaucoup ne veulent même pas approcher, il faut être suicidaire pour aimer Lars von Trier et je dois avouer que je l’aime, un type qui nous emmène toujours plus loin et peut-être le réalisateur le plus personnel du cinéma d’aujourd’hui, qui va au-delà du classicisme pour y réfléchir à travers la transgression, la violence.
Beaucoup de mauvais sang dans les références à la culture : le classique, le moderne… Dante et Virgile, même Bob Dylan est là… beaucoup de musique… des contradictions, ce qui, en fin de compte, est ce sur quoi la culture est construite. La dialectique.
Notre avis
Honnêtement, ce n’est pas si grave. On dit que les gens sortaient du cinéma et que cela avait de quoi les tenir éveillés pendant une semaine, mais… si nos estomacs sont bien aguerris, ce n’est pas si grave. Un bon film, pour les estomacs préparés, ce n’est pas le meilleur de Lars von Trier, mais c’est un film différent.
Le style narratif est très intéressant, l’histoire l’est moins.
Ce monsieur a raison ou pas, on l’aime ou pas, mais… il est toujours différent et on aime ça.
Bande-annonce du film
The House That Jack Built (2018)
Titre du film: The House That Jack Built
Description: États-Unis, années 70. Nous suivons le très brillant Jack à travers cinq incidents et découvrons les meurtres qui vont marquer son parcours de tueur en série. L’histoire est vécue du point de vue de Jack. Il considère chaque meurtre comme une œuvre d’art en soi. Alors que l’ultime et inévitable intervention de la police ne cesse de se rapprocher (ce qui exaspère Jack et lui met la pression) il décide — contrairement à toute logique — de prendre de plus en plus de risques. Tout au long du film, nous découvrons les descriptions de Jack sur sa situation personnelle, ses problèmes et ses pensées à travers sa conversation avec un inconnu, Verge. Un mélange grotesque de sophismes, d’apitoiement presque enfantin sur soi et d'explications détaillées sur les manœuvres dangereuses et difficiles de Jack.
Date de publication: 4 January 2022
Pays: Denamrk
Durée: 150 mins
Réalisateur: Lars von Trier
Écrivain(s): Lars von Trier
Photographie: Manuel Alberto Claro
Acteurs et Actrices: Matt Dillon, Bruno Ganz, Uma Thurman, Riley Keough, Sofie Gråbøl, Siobhan Fallon, Ed Speleers
Genre: Horreur
Entreprises: Zentropa Productions
Notre Opinion
Honnêtement, ce n’est pas si grave. On dit que les gens sortaient du cinéma et que cela avait de quoi les tenir éveillés pendant une semaine, mais… si nos estomacs sont bien aguerris, ce n’est pas si grave. Un bon film, pour les estomacs préparés, ce n’est pas le meilleur de Lars von Trier, mais c’est un film différent.